Avant toute chose, prenons une minute pour rendre hommage…

Un hommage vibrant aux génies qui se sont dit que placer la finale de la Coupe de France entre l’avant-dernière et la dernière journée de Ligue 1 pouvait être une bonne idée.

Projetons-nous dans cette salle de réunion où d’une seule voix, ils se sont dit « un grand OUI ! ».

Ce Mercredi, nous avons donc assisté à la finale de la Coupe de France entre deux des meilleures équipes de Ligue 1.

3 mois après la victoire monégasque au Parc des Princes et surtout cette leçon tactique de Kovac à Pochettino, c’est le technicien Argentin qui a pris sa revanche.

Les Parisiens ont su être sérieux pour contrer les plans mis en place par l’entraineur croate.

Ils ont mis ce qu’il fallait de qualité technique et d’attitude positive pour constamment garder un niveau supérieur aux Monégasques.

Quand le Parisien est sérieux, le Parisien est rarement défait !

 

Qu’a tenté Niko Kovac pour contrarier le PSG ?

Le technicien Croate débutait le match avec un système en 4-5-1.

Son choix de placer 3 milieux centraux avait pour objectif de bloquer les connexions de passes entre la défense parisienne et le trio Paredes-Gueye-Danilo.

En 1 contre 1, chaque milieu monégasque suivait le déplacement du Parisien dès le déclenchement son appel.

La présence des deux autres milieux permettait de garder une sécurité dans l’axe du terrain.

Sur les côtés, les deux milieux avaient donc pour seul objectif de contrer les montées des deux défenseurs latéraux Diallo et Florenzi.

Si côté droit, Ruben Aguilar et ses réflexes défensifs ont permis une vraie solidité, on a observé plus de difficultés pour Kevin Volland qui défendait parfois à contre-temps.

En effet, l’attaquant allemand se trompait aussi dans le pressing en montant sur Marquinhos et donc en libérant Florenzi qui pouvait recevoir et porter le ballon.

Monaco était bien en place et profitait de ses récupérations de balle pour tenter de se projeter rapidement vers l’avant en cherchant un Ben Yedder, malgré tout assez esseulé.

Les joueurs de Kovac ont malheureusement été punis sur une erreur défensive qui a logiquement changé le scénario du match (0-1, 19ème, Icardi).

Rapidement après ce but, les Parisiens ont descendu leur bloc et ont laissé un peu plus la possession de balle aux Monégasques.

A la mi-temps, Kovac changeait donc logiquement son système de jeu pour mieux utiliser la possession de balle et augmenter la prise de risque de son équipe pour rattraper son retard.

Il passait en 4-2-3-1 en plaçant Volland très proche de Ben Yedder et en décalant Golovin à gauche.

Aussi, il remplaçait Aguilar par Krepin Diatta, afin de mettre à ce poste un profil plus offensif et explosif que le latéral Français.

Après les remplacements de la 60ème minute (entrées de Jovetic et G.Martins), l’AS Monaco a eu un vrai temps fort d’une grosse dizaine de minutes.

Les joueurs de Kovac ont pourtant eu du mal à se procurer des occasions franches.

Face à un bloc parisien fort dans l’axe, les solutions auraient pu arriver des ailes comme cela a pu être le cas avec le latéral gauche Caio Henrique qui multipliait les efforts.

Le second but est donc logiquement venu de son côté.

Le Brésilien, cramé après une nouvelle montée, ne réussissait pas à se replacer sur Di Maria qui repiquait dans l’axe et délivrait une merveille de passe décisive. (0-2, 81ème, M’Bappé).

En revanche, on regrettera que Djibril Sidibé n’ait rien apporté défensivement.

L’ancien international a passé son match à se faire dominer par M’Bappé et, offensivement, à être très imprécis dans chacun de ses choix techniques.

Les Monégasques ont beaucoup tenté, et ont été bons, mais sont tombés contre meilleurs qu’eux.

 

Pourquoi le PSG a-t-il été meilleur que son adversaire ?

Mauricio Pochettino proposait un système en 4-3-3 avec deux pointes hautes dans le milieu de terrain.

Comme évoqué dans le chapitre de l’AS Monaco, le plan défensif du milieu de terrain mis en place de Kovac a posé des problèmes aux Parisiens dans leur première relance.

Paris s’est adapté en réussissant à faire circuler le ballon grâce à une grosse qualité de passes.

Aussi, ils réussissaient souvent à trouver des relances au sol vers M’Bappé mangeant totalement Sidibé et créant à lui tout seul des décalages en attirant 2 à 3 adversaires sur lui après sa prise de balle.

En seconde partie de 1ère mi-temps, on a pu observer que c’est Mauro Icardi qui a été l’élément perturbateur du système défensif du milieu monégasque.

Il a suffi que l’attaquant argentin décroche de manière systématique dans la zone du milieu adverse Tchouameni pour obliger ce dernier à rester dans sa zone.

Tchouameni n’ayant plus la capacité de suivre les déplacements de son adversaire/milieu parisien, cela a forcément libéré une solution de 1ère relance pour le PSG.

Icardi bien que ne touchant jamais le ballon était le grain de sable dans la machine de Kovac.

Comme évoqué plus haut, à partir de la 60ème minute et à la suite des deux changements offensifs du coach de l’ASM, les Parisiens ont reculé leur bloc et ont courbé le dos.

Ils ont réussi la performance de ne concéder qu’une action et demie pendant le temps fort monégasque de 10 grosses minutes.

Les Parisiens ont doucement éteint ce temps fort en réussissant la performance de garder la possession du ballon après chaque récupération.

Ainsi, ils baissaient le rythme du match et coupaient les jambes des Monégasques chaque fois un peu plus jusqu’au but de M’Bappé.

Une performance sérieuse des Parisiens qui montrent encore une fois qu’avec cet état d’esprit ils sont pratiquement imbattables.