Atletico Madrid 0-0 Manchester City

 

Nous à l’Atletico, ce qu’on aime c’est (LA BAGARRE) essayer de faire du jeu.

On aime jouer sur nos valeurs comme (LA BAGARRE) le collectif, l’envie et l’intensité dans (LA BAGARRE) les duels.

On peut compter sur des supporters qui sont à 100% derrière (LA BAGARRE) nous quelle que soit l’équipe contre laquelle on (FAIT LA BAGARRE) joue.

Blague (et hommage appuyé à Elie Semoun) à part, il ne serait pas juste de réduire le match des Espagnols à leurs interventions rugueuses et parfois plus que limite car il y’a eu d’autres choses bien plus intéressantes dans le jeu.

Finalement, l’Atletico n’avait perdu qu’1 à 0, la semaine dernière, sur le terrain de City et ce malgré une domination totale des Mancuniens.

Les Madrilènes avaient donc 90 minutes pour rattraper ce retard, un stade bouillant et un coach tout pareil.

Leur défaite en Angleterre les obligeait à prendre des risques et, de ce fait, on pouvait se réjouir de ne pas revoir le 5-5-0 monté par Simeone lors du match aller.

Pourtant, si l’Atletico a joué plus haut, a mis plus de pression sur le porteur adverse, il est tout de même resté l’Atletico que l’on connait.

Finalement, on a senti que l’ombre d’un but anglais, qui aurait tué le match, a plané au-dessus des têtes espagnoles et c’est peut-être pour cela qu’ils ont attendu la 70ème minute pour envoyer un football total qui a annihilé les légères ambitions offensives de City.

Et c’est dommage.

On aurait peut-être eu un scénario différent si les joueurs de Simeone avaient mis une telle pression sur leurs adversaires pendant les 15 premières minutes, les avaient terrorisés en leur rentrant dedans.

Car finalement, ce Mercredi, City a eu du mal à évoluer offensivement face au bloc défensif de l’Atletico.

En revanche, les joueurs de Guardiola ont répondu présent dans le combat physique proposé par leurs adversaires.

Pendant 70 mn, ils ont fait en sorte de tenir les Espagnols à bonne distance du but d’Ederson.

Après, ils ont courbé le dos et sont allés au combat pour éviter de prendre un but qui aurait sûrement changé l’issue du match tant l’euphorie aurait pris le stade tout entier.

 

1ère mi-temps de l’Atletico Madrid : Les mêmes principes de jeu et valeurs qu’à l’aller mais un placement plus haut sur le terrain qui a fait toute la différence.

Diego Simeone proposait un système en 5-4-1 avec Joao Felix en seule pointe.

D’entrée, on a pu observer que son bloc se plaçait plus haut qu’au match aller dans certaines situations.

Sur les renvois au 6 mètres d’Ederson, par exemple, on voyait un pressing espagnol.

Aussi, lors des pertes de balles dans le camp mancunien, on assistait à des contre-pressings qui ont parfois porté leurs fruits.

Finalement, si l’objectif premier de l’Atletico était de forcer son adversaire à relancer long sans passer par ses milieux.

Dans le cas de figure où le ballon parvenait jusqu’à Rodri, milieu le plus proche de sa défense, on observait le bloc espagnol descendre et se reformer dans son camp.

On voyait donc une formation en 4-5-1 avec les lignes défense-milieu très serrées afin de réduire les espaces dans lesquels se trouvaient constamment les relayeurs de City – De Bruyne et Gündogan.

Cet espace réduit permettait aux milieux de terrain de l’Atletico de ne pas regarder dans leur dos et de se concentrer, devant eux, sur le porteur de ballon.

Cela permettait même au capitaine Koke de défendre en avançant à hauteur de Joao Felix pour empêcher les montées balle au pied, et un éventuel surnombre, d’un défenseur central mancunien.

Ce système de jeu a vraiment gêné les attaques placées de Manchester City qui a donc eu de longues phases de préparation, à la recherche d’une ouverture dans le bloc de l’Atletico.

L’agressivité mise par les Espagnols leur a permis de récupérer de nombreux ballons dans leur camp.

Le souci est encore venu du fait que leurs transitions offensives ont été rendues difficiles par la hauteur de leur bloc, souvent bien trop bas.

Pourtant, les joueurs ont mis toute la qualité technique nécessaire pour se sortir du contre-pressing imposé par Manchester City.

On observait un Joao Felix, recevant le ballon, se dépatouiller au milieu de 4 adversaires et attendant des soutiens qui mettaient du temps à venir.

Au final, la 1ère période ressemblait au match aller avec, cette fois, la sensation d’un City moins bien et celle d’un Atletico avec son destin en main.

 

Manchester City : Moins à l’aise qu’à son habitude dans le jeu et, heureusement, des joueurs qui ont su répondre au défi physique de l’Atletico.

Pep Guardiola proposait son habituel 4-3-3 avec un avant-centre « fantôme ».

Comme évoqué dans la 1ère partie, les Anglais n’ont pas réussi à appliquer leur recette habituelle car ils ont été confrontés à un bloc adverse bien en place et agressif.

Surtout, les Anglais évoluaient dans une position « confortable » grâce à leur but marqué au match aller.

Cette avance leur permettait de pouvoir doser le curseur de leur prise de risque offensive et de garder une sécurité défensive car il était plus important de ne pas encaisser de but que d’en marquer un.

Et la mission défensive a été réussie puisque pendant les 45 premières minutes, les défenseurs anglais ont tenu les attaquants espagnols à bonne distance du but d’Ederson.

Au retour des vestiaires, et avec les ambitions offensives de l’Atletico revues à la hausse, notamment sur les côtés, les Citizens ont été un peu plus dans le dur mais ont malgré tout réussi à garder de la sécurité dans leur surface.

Guardiola, pour répondre au jeu « total » de Simeone, dans les 20 dernières minutes, a fait rentrer un second milieu défensif – Fernandinho- afin d’apporter plus d’impact dans les duels.

City a montré un visage que l’on a peu vu cette saison tant le club marche sur ses adversaires.

Mais force est de constater que les Anglais ont été costauds et ont montré des qualités défensives primordiales dans une quête européenne.

Offensivement, Manchester a évolué comme d’habitude.

La priorité du porteur de balle était de trouver les relayeurs De Bruyne et Gündogan entre les lignes.

Bien gênés par le bloc espagnol, les relanceurs de City ont donc cherché leurs ailiers et défenseurs latéraux.

 

A partir du moment où le ballon arrivait sur le côté, on observait les déplacements habituels des phases d’attaques de Guardiola :

 

  • La formation rapide de triangles, voire de carrés, pour amener une supériorité numérique dans la zone de jeu et créer des décalages.

 

  • Le déplacement plongeant d’un joueur dans la profondeur créée par les déplacements défensifs adverses.

 

2ème mi-temps de l’Atletico : Evidemment plus offensive, avec une prise de risque totale à la 82ème minute. Trop tard ?

Au retour des vestiaires, Diego Simeone maintenait son 5-4-1.

Pourtant, on observait enfin une participation offensive des pistons Llorente et Lodi.

Ces positionnements haut sur le terrain permettait à Griezmann et Lemar de se rapprocher de Joao Felix et mettre plus de densité de jeu dans l’axe.

Ainsi l’Atletico réussissait à mettre beaucoup de largeur dans son jeu, étirer les lignes de City et créer des espaces de passes axiales vers les le Portugais et les deux Français.

A la 69ème, Simeone procédait à 3 remplacements sans changer de système et notamment l’entrée d’un vrai piston gauche offensif, Carrasco.

Malgré tout, le danger n’était pas total.

A la 82ème, et avec les entrées de Suarez et Cunha, l’Atletico passait avec deux vrais attaquants soutenus par leurs milieux et pistons.

Les Espagnols envoyaient de longs ballons pour gagner du terrain et récupéraient tous les seconds ballons dans le camp de City.

Cela leur permettait de se procurer de très franches occasions.

Les joueurs de l’Atletico ont eu les opportunités pour égaliser dans les 20 dernières minutes du match mais ne les ont pas convertis.

Ils peuvent nourrir beaucoup de regrets car on peut imaginer, avec tout cette tension et cette euphorie générale, que s’ils avaient marqué à ce moment du match, ils auraient en mettre un second.